Extension et réhabilitation de l’ancien couvent St-Nicolas

en école et centre de formation sur la médecine douce et plantes médicinale. 

PROGRAMME: Extension et réhabilitation de l’ancien couvent St-Nicolas en école et centre de formation sur la médecine douce et plantes médicinale. (Projet de fin d’étude de cinquième année avec Laurane Bolzec)

LIEU: Vitré, Ile et Vilaine (35)

SURFACE: 7000m² (bâtiments) / 33 000m² (jardins)

ANNEE: 2018

 

Plus de détails

Le site : Actuellement inoccupé par la ville, le couvent Saint-Nicolas dispose pourtant de vastes espaces de qualité, tant à l’intérieur du bâtiment que sur sa propriété. Situé au creux de la vallée de la Vilaine, en contrebas du château et du centre historique de la ville, il est entouré de paysages à fort potentiel, un atout majeur pour les habitants de Vitré. Le caractère intimiste du site, lié à son ancienne fonction religieuse et à son histoire, contribue au charme unique du lieu. Le couvent, dont la construction s’étend du 14e au 21e siècle, se compose de plusieurs bâtiments. Il abrite un cloître encadré par deux ailes de grande taille au nord et à l’est, une galerie au sud, ainsi qu’un pavillon et une extension plus récente à l’ouest. Un second petit cloître, adjacent au principal, est formé par la chapelle, le chœur des religieuses et l’ancien hôpital Saint-Yves. Au nord de la parcelle se trouve un ancien pensionnat. Le site comprend également un enclos à l’ouest et un parc de plus de deux hectares en bordure de la Vilaine, où sont encore présents les anciens corps de ferme.

Les enjeux principaux du projet :

  • Trouver un programme permettant de réutiliser l'ensemble des espaces du couvent (chapelle, grands combles, réfectoire, etc.), afin de valoriser ces lieux généreux et de qualité.

  • Rétablir la relation perdue entre le couvent, espace « d’habitation », et les jardins, anciens lieux de production pour « l’habitation », tout en revalorisant les abords de la Vilaine.

  • Conserver la fonction sociale et hospitalière qui a toujours été associée au couvent, en veillant à préserver son rôle de service à la communauté.

  • Trouver un équilibre harmonieux entre les services et l’espace public, dans un quartier principalement résidentiel, afin d’intégrer le projet de manière fluide et cohérente avec son environnement.

Le projet :

Pour souligner la topographie élancée du vallon et son paysage, nous proposons un aménagement paysager le long de la Vilaine et dans le parc de l'école. Dans cet espace public, nous envisageons de prolonger la promenade existante le long de la rivière, avec la place Saint-Yves comme nouvelle porte d'entrée. Cette place doit être accueillante et accessible pour les riverains. Nous la requalifions ainsi comme un véritable lieu de rencontre, destiné aussi bien aux étudiants qu’aux habitants. Le traitement du sol est conçu pour dialoguer harmonieusement avec les façades environnantes, tout en offrant un espace agréable pour la convivialité et la circulation.

Dans la propriété de l'école, le ponton traversant la zone humide forme une courbe en perspective, s'étirant de manière élégante lorsque l'on se trouve à l’une de ses extrémités. Au nord, la superposition des cultures sous forme de plateau permet de maximiser la surface de production tout en jouant avec la topographie du vallon. La formation nécessitant des ateliers de production proches des jardins, nous avons opté pour la réhabilitation de la ferme Nazareth, qui accueillera ces espaces pratiques.

L'ensemble de l’espace théorique est situé dans le monastère. Ayant perdu sa circulation principale autour du grand cloître, nous proposons de réaménager cet espace au rez-de-chaussée et au premier étage, en organisant les grands espaces autour du cloître (salles de classe, laboratoire, escaliers, espaces communs, réfectoire, etc.). L'extension contemporaine vient compléter cette circulation, tout en abritant un escalier, une deuxième distribution verticale nécessaire au bon fonctionnement de l'école. L’extension a été conçue pour dialoguer avec l’architecture rationnelle du grand corps du monastère tout en se distinguant des deux autres pavillons en décalage sur la façade extérieure. Sa forme plastique résulte de trois intentions principales : éviter une façade écran verticale qui ne relierait pas efficacement les deux pavillons extérieurs ; préserver l'identité des pavillons existants, en ne cherchant pas à les imiter ; et affirmer une architecture contemporaine du 21e siècle, venant compléter le cloître commencé il y a plus de trois siècles et illustrant ainsi l'évolution continue du monastère.

Cette nouvelle extension permet également de mieux distribuer la nouvelle bibliothèque mezzanine, située dans les combles de l'aile nord. Enfin, l'ancienne chapelle Saint-Nicolas est conçue comme un espace polyvalent, au service à la fois de l’école et du quartier.